A mon beau frère Robert
Nous nous sommes connu je devais avoir 15 ou 16 ans, tu es un peu un grand frère pour moi qui n’en ai pas eu. Marie France, ma grande sœur était alors étudiante, entre vous ce fût une évidence lorsque vous vous êtes rencontré au mariage de ta sœur Christelle. Puis vous vous êtes marié, Marie France est partie de chez les parents puis très vite moi aussi je suis allée faire mes études à Nancy et retrouver mon amoureux Jean Michel.
Quand nous sommes arrivés à Paris Jean Michel et moi, tu nous as ouvert les bras avec Marie France. En attendant de trouver un logement nous sommes restés chez vous 3 mois. Toujours généreux et accueillants nous avons passé ensemble de bons moments à mieux nous connaître et nous découvrir.
Je me souviens du soir de la naissance d’Estelle, nous avons fait la fête ce soir-là, avec ton cousin Thierry nous avions sorti les confettis et les cotillons qu’il te restait de Nouvel an ! je crois que vous en avez retrouvé sous les tapis pendant un moment !.
Il y eut beaucoup de moments de partage, les vacances en Normandie, ou en Bourgogne lorsque Elsa petite venait avec vous et retrouvait sa cousine Estelle et Manon. Les vacances à la neige dans les Alpes lorsque Théo et Elsa étaient petits.
Puis Théo est arrivé, à sa naissance nous étions bouleversés, c’était un peu comme si notre petit bonhomme arrivait d’une autre planète et nous ne savions pas ce que la vie allait lui réserver. Tu as été le premier à me téléphoner à l'hôpital, si mes souvenirs sont bons tu étais à Istanbul ou à Sofia ! c’était l'époque où tu voyageais beaucoup. Avec beaucoup de gentillesse tu as su me parler et me réconforter, je me souviendrai toujours de ce moment très fort de ton soutien, de cet appel fraternel qui m’a fait chaud au coeur, j’étais si démunie, pleine d’inquiétude et de questionnement.
Théo d’ailleurs adorait son tonton « Ronbert » comme il aimait t’appeler car tu étais confortable il aimait venir se blottir contre ton ventre. Il aimait t’imiter aussi, depuis il se frotte les mains quand il est content tout comme toi, tu vois il y aura toujours un peu de toi en Théo.
Robert nous gardons de toi l’image d’un Beau-frère joyeux, et généreux, aimant faire plaisir en cuisinant de bons petits plats pour les siens. Mais tu étais aussi un gentil ronchon, qui à chaque fois que je téléphonais à ma sœur tu venais ronchonner et appeler Marie France. Etais-tu jaloux de partager ta femme ou aimais tu tout simplement nous taquiner ! en tout cas tu ne manquais presque jamais de venir nous perturber au téléphone, ce qui nous faisait aussi râler et toi rigoler !.
Ton rire aussi restera gravé dans ma mémoire, j’espère que là-haut tu les feras bien rigoler avec tes contrepèteries. Tu restes dans nos cœurs, Annie et Jean Michel